Après 1800,les ateliers de distillation de la sève de pin se
multiplièrent. Le plus célèbre était celui de FREDERIC LESCA
qui obtint une ordonnance royale pour établir une distillerie de
résineux à la Teste de Buch. En 1826 la Teste de Buch comptait 4
établissements qui traitaient chacune 1300 tonnes de résine. Le
résidu 'réside cuite ' était envoyé en Bretagne pour faire des
chandelles (employé aussi, savonnerie, et vernis de bateaux) qui
donnait une fumée noiratre.les pêcheurs utilisaient aussi ces
chandelles c'était la chandelle du pauvre.
La résine molle entreposait dans des réservoirs chauffés au
soleil, suintait à travers un plan incliné et donnait la
térébenthine. Elle coulait vers une auge extérieure et elle était
récupérée, et transvasé en barriques.
Celles ci étaient stockées à la Teste dans des entrepôts La
térébenthine qui s'écoulait des barriques était récupérée et
ensuite tamisée et vendue sous le nom de ""térébenthine de
Venise" Je connais cette essence pour l'avoir utilisé en tant que
peintre amateur.
Durant le 16e siècle des vaisseaux affrétés à Bordeaux
embarquèrent sur le bassin, les résines de Buch pour les emmener dans
les ports de l'Atlantique et de la Manche Des marchandises de tous les
ports font souvent des chargements à Arcachon et déchargent du blé et
du sel des Charentes. Les bateaux font le fret de retour avec les
résines. Même les Italiens viendront, ainsi que les Hollandais qui
transformeront cette résine en un produit plus pur, par contre les
Etats Unis n'auront pas ce savoir.( térébenthine de Venise et de
Harlem). Les Testerins entreront dans la course et ne se contenteront
pas de vendre, mais les BALESTE et CANAUT achèteront des Gabares et
Barques de petit tonnage pour effectuer le cabotage. Ce trafic dura plus
de 200 ans. Guillaume Desbiez indiquera que plus de 155.000 pains de
résine étaient sortis du Port de La Teste en 5 ans, soit près de la
moitié du Port de Bordeaux.
Des "pilotes "de la Teste assuraient les bateaux en
partance de Bordeaux, pour longer, la baie et entrer dans le bassin
réputé dangereux. Arcachon tendait aussi, le piège des bancs de sable
mouvants et des passes, comme la Pile (Pillart ,Pila ,Pyla ) et le Matoc.
Seul le Captal de Buch bénéficiait du droit de naufrage, et dissuada
les navires de s'aventurer s'il ne connaissait pas les dangers des fonds
meurtriers. On note un chargement de résine en 1511 par un navire de la
Rochelle