ARCACHON  LE BASSIN 

 LA RÉGION BORDELAISE

 

INDEX                                

PAGE ACCUEIL

METEO MARINE et surfeurs

LE PRINTEMPS D'ARCACHON PROGRAMME

Notre ville  au bon vieux temps

  NOTRE VILLE hier et aujourd'hui 

LE DÉVELOPPEMENT D'ARCACHON

ARCACHON

LA CHANSON DU BASSIN

LES PERSONNAGES CÉLÈBRES VENUS A ARCACHON

MUSEE AQUARIUM

les liens sur le bassin

PHOTO

LES FETES

ARES

AUDENGE 

BIGANOS

CAP FERRET

CAZAUX

GUJAN

LA HUME

LE TEICH

LA TESTE

LA LEYRE

PYLA SUR MER

votre jour de naissance en direct

  espace web

page informatique 2

Jean-Baptiste Amanieu de Ruat avait des conceptions modernes en matière d'aménagement rural. D'emblée, il veut fixer les dunes mobiles du Buch et enrichir les sables par des plantations de pins. Des particuliers le sollicitent pour obtenir des terres à boiser. Malencontreusement, un bail a fief nouveau de 1550 avait transféré le domaine utile des vacants aux communautés du captalat. Le seigneur pouvait bien y concéder des parcelles, mais seulement à ceux qui les convertiraient en labours. Passant outre cette réserve, Amanieu de Ruat sema des pins sur les vacants: on les brûla. Il tenta de poursuivre les incendiaires : ceux-ci furent relaxés grâce à une adroite défense conduite par le syndic de la paroisse de La Teste. Ledit syndic était un ayant pins. Il emporta du coup pour son clan la confiance des habitants.

Après ce premier fiasco, le captal déplaça ses prétentions sur le terrain des redevances seigneuriales. Son fils François Alain Amanieu de Ruat, qui lui succède en 1739, poursuit sa stratégie. En 1744, il fait assigner quelques Testerins en justice pour différents droits qu'il revendique. Il veut réactiver diverses corvées, contraindre les propriétaires d'attelages à lui consacrer plusieurs voyages par an, obliger les sujets du Captalat à lui verser des droits féodaux tombés en désuétude. Quant a la taxe sur les résines, elle se trouve renchérie de facto depuis que le poids seigneurial a été opportunément modifié ( 7 août 1746 )

La résistance s'organise avec efficacité. Les habitants obtiennent de l'intendant la permission de réunir une assemblée à l'issue d'une messe paroissiale de 1745. Les ayants pins prennent la tête du mouvement. La communauté, unanimement, choisit parmi eux ses trois syndics. Ces privilégiés ne paraissent ils pas les mieux placés pour amener le captal à composer . Ils n'ont guère à lui envier sur le plan de la fortune et disposent à Bordeaux d'influentes relations au parlement. En fait, une telle délégation de pouvoir se révélera funeste : les bons notables feront certes plier le captal, mais à leur profit.

Le 7 août 1746, renonçant à un long et ruineux procès, les deux parties transigent. Les propriétaires de la montagne seront les premiers bénéficiaires de l'accord. Le droit de "gemaire", tout d'abord, revient à 12 sols 6 deniers; Le captal reconnaît aux ayants pins l'entière propriété du domaine utile, ne se réservant, a titre seigneurial, que le domaine direct. Il se départ, en leur faveur, du droit de pacage dans les bois ou de la faculté qu'exerçaient ses prédécesseurs.

PAGE 197 Histoire de la forêt landaise Jacques Sargos Bibliothèque municipale d'Arcachon