La bataille qui metta un terme définitif
à un long conflit qui restera connu dans l’Histoire sous le nom de guerre
de Cent Ans.
http://services.worldnet.net/%7Elarane/histoire07170.htm
Le 17 juillet 1453, l’armée du roi de
France se heurte à un corps expéditionnaire anglais sur les bords de la
Dordogne, près du village de Castillon.
La bataille met un terme définitif à un long conflit qui restera connu dans
l’Histoire sous le nom de guerre
de Cent Ans.
Ce conflit provoqué par la rivalité entre deux dynasties cousines connaît de
longues pauses et des rebondissements spectaculaires.
La phase finale intervient après le supplice de Jeanne
d’Arc, en 1431. Fort de sa nouvelle légitimité, le roi Charles VII
reprend la contre-offensive contre les Anglais.
Justement surnommé le Bien Servi, le roi est assisté par le Grand
Argentier Jacques Cœur, qui restaure ses finances, par Dunois, qui
commande ses troupes, et par les frères Jean et Gaspard Bureau, qui réorganisent
son armée et constituent pour la première fois une artillerie puissante et
relativement efficace.
Agnès Sorel, première maîtresse officielle de l'Histoire de France,
entretient son courage comme, plus tôt et d'une manière toute différente,
Jeanne d'Arc.
En 1450, Charles VII remporte la victoire de Formigny sur les Anglais. L’ost
royale, commandée par le comte de Penthièvre, descend la vallée de la
Dordogne. Bergerac est conquise le 10 octobre 1450. Bordeaux se rend enfin aux
Français par le traité du 12 juin 1451. Les Anglais sont chassés de tout le
continent à l’exception de Calais. La guerre de Cent Ans pourrait s’arrêter
là.
Mais à Bordeaux et dans l’Aquitaine, les sujets de Charles VII regrettent très
vite les Anglais qui ménageaient leurs droits communaux et leur autonomie. Ils
s’en plaignent au roi, à Bourges, mais celui-ci ne les écoute pas. Les
Bordelais rappellent alors les Anglais.
Bien qu’empêtré dans la guerre dynastique des Deux Roses, le roi Henri VI de
Lancastre expédie 3000 hommes en Aquitaine sous le commandement de John Talbot,
un vieux guerrier d’environ 70 ans.
Le corps expéditionnaire débarque le 20 octobre 1452 près de Soulac, dans le
Médoc, en un lieu encore appelé «l’Anse de l’Anglot». Il reçoit
bientôt 2000 hommes en renfort.
Mais les Français, en face, comptent pas moins de 10.000 hommes et 300 bouches
à feu, sous le commandement de Dunois et des frères Bureau. L’affrontement décisif,
à quelques centaines de mètres des murailles de Castillon, se solde par un
total de 9.000 morts, blessés et prisonniers. Le vieux Talbot succombe dans la
mêlée.
Employée pour la première fois de façon rationnelle et systématique en rase
campagne, l’artillerie assure la victoire des troupes françaises. La
chevalerie n’est plus la reine des batailles!
Survenant quelques semaines après la chute
de Constantinople aux mains des Turcs, la bataille de Castillon passe
presque inaperçue des contemporains. Elle n’en marque pas moins l’Histoire
militaire par le triomphe de l’artillerie. Les Anglais sont obligés de
rembarquer. Ils renonçent à jamais à l’Aquitaine et aux possessions
continentales de la dynastie royale des Plantagenêt.
Le vainqueur ultime de la guerre de Cent Ans, le roi Charles VII de Valois,
surnommé à juste titre le Bien-Servi, mourra huit ans plus tard, le
22 juillet 1461, à 58 ans, avec l'amertume de devoir affronter l'insoumission
de son fils, le Dauphin Louis.
Dans l'impatience de gouverner et au risque de remettre en question l'unité si
chèrement acquise, le futur Louis
XI n'hésite pas à soulever les vassaux contre son père ni à s'allier à
son rival, le puissant duc de Bourgogne Philippe le Bon.
Chaque été depuis 20 ans, les habitants de la petite ville de
Castillon-la-Bataille célèbrent la bataille qui s'est déroulée à leurs
portes, dans un spectacle
d’une très belle prestance.